Jérémie & Alexis, créateur de leur laboratoire de prothèse dentaire - Campus d'Aix

Jérémie et Alexis sont deux anciens étudiants de l’Académie d’Art Dentaire Isabelle Dutel. Aujourd’hui tous deux prothésistes dentaires, ils ont ouvert, ensemble, leur laboratoire en janvier dernier. Dans cette interview, ils nous racontent les études qu’ils ont réalisées, leur parcours professionnel et plus particulièrement comment ils en sont arrivés là aujourd’hui. 



Quel a été votre parcours académique avant d’intégrer l’Académie d’Art Dentaire  ?

Jérémie : Je m’appelle Jérémie Oliveras, j’ai 29 ans, j’ai suivi un cursus classique jusqu’au BAC S. Après le Bac, j’ai voulu partir en médecine, mais j’ai eu peur de ne pas avoir les capacités alors je suis parti dans un domaine totalement différent : l'hôtellerie. J’ai vite été déçu du métier de serveur dans les restaurants étoilés donc j’ai totalement arrêté pour travailler dans des boîtes d’intérim. Un jour, je suis allé au salon des métiers à Marseille et j’ai rencontré un professeur de l’Académie d’Art Dentaire Isabelle Dutel. Je connaissais déjà le métier de prothésiste dentaire et ce qui m'a attiré était le côté minutieux, manuel et la précision dans le travail. Ce professeur m’a présenté l’école d’Aix et après avoir fait une journée d’essai, j’ai directement été séduit. 

 

Alexis : Moi je m’appelle Alexis Bro-Ginetti, j’ai 26 ans.  J’ai réalisé un Bac spécialisé comptabilité et ça ne m’a pas du tout plu... Je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire. Pour tout dire,  j’étais parti pour aller faire l’armée puis il s’est passé la même chose que pour Jérémie, j’ai rencontré un enseignant de l’académie d’Art dentaire Isabelle Dutel sur un salon à Marseille. J’ai ensuite intégré l’école quelques mois plus tard. 

 

Pourquoi avoir choisi cette école en particulier ? 

Jérémie : Je pense que c’est l’école la plus visible dans ce domaine-là. C’est une école riche de son réseau avec de très bons intervenants. Il y a aussi un côté rassurant de savoir que Madame Dutel a été élue Meilleur.e ouvrier.e de France. C’est une structure “familiale” où on s’y sent vraiment bien. Ce n’était pas un grand centre CFA, c’était une petite structure vraiment spécifique à la prothèse. 

 

Quel diplôme avez-vous choisi ? Qu’est-ce qui vous a plu au cours de ce cursus ? Quelles compétences en avez-vous tirées ? 

Jérémie : J’ai fait un an de prépa et 2 ans de BTS prothésiste dentaire à l’Académie d'Art Dentaire Isabelle Dutel. 

Ce que j'ai beaucoup aimé, c’était la partie théorique. Tous les cours théoriques étaient de qualité, les profs étaient très bons. Concernant la pratique on apprend plus en laboratoire quand on fait des stages ou de l'apprentissage. L'opportunité que l'on a de pouvoir mettre en pratique nos cours était vraiment un plus. J'ai été pris en alternance dans deux laboratoires différents et c'est comme ça que j'ai pu mettre en pratique l'ensemble des cours théoriques de l'Art Dentaire Isabelle Dutel. 

 

Alexis : J’ai fait un an de prépa sur le campus d’Aix et deux ans sur le campus de Paris . Je suis tout à fait d'accord avec Jérémie, les cours théoriques étaient très bien et de très bonne qualité. Après ce qui est important c’est d’essayer d'être directement en stage ou en alternance. C'est comme ça que l'on apprend le mieux. Personnellement, j'ai fait différents stages puis deux ans d'alternance et c’est grâce à ça que j’ai le plus progressé. 



Depuis combien de temps êtes-vous diplômé ? Qu’avez-vous fait après l’obtention de votre diplôme ? 

Jérémie : Je n’ai pas eu mon diplôme de prothésiste dentaire avec l’Académie d’Art Dentaire car je ne m’étais pas assez mis au travail. Quand j’ai raté mon BTS j’ai eu la chance de pouvoir travailler dans le laboratoire Creadentis à Martigues et j’en ai profité d’être encore dans le bain pour passer le diplôme en candidat libre cette année-là. Ça fait à peu près 6 ans que je suis diplômé. Je suis resté 5 ans dans ce laboratoire puis nous nous sommes installés à notre compte avec Alexis.

 

Alexis : Moi j’ai eu mon BTS du premier coup à Paris. J’ai ensuite travaillé dans un laboratoire dans le Sud puis dans un autre. Ensuite, j’ai passé un an en Suisse et aujourd’hui je travaille avec Jérémie. 

 

Quelle est votre situation actuelle ? En quoi consiste votre métier ?

Jérémie : Depuis le mois de janvier Alexis et moi-même avons monté notre laboratoire. Notre métier consiste à réaliser tous types de prothèse dentaire : implant, prothèse adjointe, conjointe, … On est aussi beaucoup porté sur le numérique parce qu'aujourd'hui, c’est primordial. On s’est donc équipé de beaucoup de technologies et on investit petit à petit sur d’autres technologies. Mais chaque jour, on crée des prothèses différentes, aucune prothèse ne se ressemble. On travaille avec une trentaine de dentistes dans les Bouches du Rhônes

 

Nous n’avons pas de secrétaire alors on doit également s’occuper de toute la partie administrative du laboratoire : comptabilité, gestion des stocks, livraisons, … 

 

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir ?

Jérémie : on souhaiterait continuer à faire un maximum de qualité sans se transformer en laboratoire usine, comme il en existe quelques uns dans la région. On aimerait bien changer de local également pour quelque chose d’un peu plus grand tout en gardant le côté ergonomique de notre laboratoire. 

 

Alexis : Le but est de grossir mais à petite échelle. On ne veut pas devenir une usine. Les laboratoires qui se transforment en usine ont besoin de main d'œuvre. Cependant, pour fournir un travail de qualité, il faut que cette main d'œuvre soit qualifiée et aujourd'hui, il est difficile de trouver chaussure à son pied. 

 

Avez-vous un conseil à donner aux étudiants ? 

On en a plusieurs même (rires) ! Tout d’abord, il faut être très rigoureux et sérieux. Ensuite il est vrai qu’il ne faut pas regarder les heures quand on travaille dans un laboratoire… 

Pour entrer dans la vie active, la pratique sera votre porte d’entrée. Tentez un maximum de réaliser des stages ou de l’alternance. Il faut que les étudiants privilégient avant tout les stages. On ne le répétera jamais assez, mais il n’y a rien de mieux que de travailler directement sur le terrain.  Il est aussi important de se diversifier en faisant des formations régulièrement.

 

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