Candy Seiler, alumni de l'Académie d'Art Dentaire Isabelle Dutel Aix-Marseille
→ Candy Seiler: alumni de l’Académie d’Art Dentaire Isabelle Dutel Aix-Marseille
Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Candy, prothésiste dentaire au sein du centre d'usinage Straumann et alumni 2022 de l’Académie d’Art Dentaire Isabelle Dutel d'Aix-Marseille. A travers son témoignage, Candy nous parle de son métier et de son parcours avant de se lancer dans le secteur de la prothèse dentaire. Elle revient également sur sa participation au Meilleur Apprenti de France 2022 dont elle est ressortie médaillée d'or !
Bonjour Candy, vous êtes aujourd'hui prothésiste dentaire dans un centre d'usinage, en quoi consiste votre métier ?
En tant que prothésiste dentaire, je ne suis pas en relation directe avec le patient.
Je collabore exclusivement avec les dentistes ou les laboratoires pour la réalisation de prothèses.
Je suis spécialisée en CFAO, la conception de prothèses par ordinateur et particulièrement en implantologie au sein d’une centre d’usinage du groupe Straumann chez Anthogyr.
Il existe plusieurs centres d’usinage mais celui dans lequel j’exerce ne fabrique que des prothèses personnalisées. Deux cas de figure s’offrent alors à nous : soit les laboratoires nous envoient leurs prothèses et nous devons les usiner, soit nous recevons le modèle, le scan intra-oral du patient, et nous devons réaliser à la fois la prothèse et l’usinage.
Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
Premièrement, c’est un métier qui demande d’être minutieux et patient. Certains cas peuvent être difficiles à traiter et cela prend du temps. Deuxièmement, je dirais qu’il faut être diplomate. Quand on communique avec les dentistes ou encore les laboratoires, il peut y avoir des désaccords et des opinions divergentes. Entretenir des bonnes relations entre les différentes parties prenantes du secteur est donc primordial. En ce qui concerne la CFAO, il faut aimer travailler sur ordinateur et ce pendant plusieurs heures. De plus, et de part ma position dans le flux du centre d’usinage, je ne vois jamais le produit fini contrairement à un laboratoire dit classique. Cela peut être frustrant pour certaines personnes, il faut donc en avoir conscience.
Quels sont les challenges que vous pouvez rencontrer au quotidien ?
Bien souvent, nous sommes confrontés à ce qu’on appelle des suprastructures, des cas de prothèses dentaires beaucoup plus techniques à réaliser. Cela demande énormément de concentration et d’être très attentifs à ce que l’on fait, car tout est normé et il y a de nombreux critères à respecter.
De plus, certains de nos clients nous demandent des fabrications très compliquées malgré nos conseils et bonnes pratiques parfois opposées, il faut donc réussir à jongler avec tout ça.
Pourquoi avoir choisi cette voie ?
Mon arrivée dans la prothèse dentaire a été un pur hasard. C’est suite à deux tentatives non concluantes en école vétérinaire et en première année de médecine que l’Académie d’Art Dentaire m’a contactée pour me présenter le métier de prothésiste dentaire ainsi que ses formations. De nature curieuse, je me suis présentée au campus d’Aix-Marseille et c’est de cette façon que j’ai atterri dans le milieu.
Vous avez été élue Meilleure Apprentie de France 2022. Que retenez-vous de cette expérience ?
J’ai participé au MAF 2022 en cours de formation, en 2ème année de BTS à l’Académie d’Art Dentaire Isabelle Dutel. A l’époque, je m’étais lancée le défi de m’inscrire. Nous venions tout juste de sortir du confinement, une période compliquée pour les étudiants à ce moment-là. Mais cela ne m’a pas empêchée de tenter ma chance. Même si je perdais, je savais, au fond de moi, que j’apprendrais beaucoup de cette expérience. Résultat des courses, j’ai beaucoup appris et gagné. C’était un gros plus pour moi.
Aujourd’hui, participer au Meilleur Apprenti de France m’a ouvert beaucoup de portes, c’était même une des premières choses dont on me parlait en consultant mon CV. Cela a de la valeur auprès des recruteurs.
Si vous aviez un conseil à donner aux étudiants, en cours de formation à l’AADID, quel serait-il ?
Je leur conseillerais d’être curieux et de toujours vouloir apprendre. Si l’école vous donne l’opportunité de participer à des concours, comme ce fut le cas pour moi, foncez ! Ce n’est pas grave si vous perdez, l’important c’est d’essayer et d’en retirer du positif et de l’expérience. Tout ce que vous entreprenez sera toujours formateur.