→ Christopher Galand: alumni de l’Académie d’Art Dentaire Isabelle Dutel Lyon
Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Christopher, responsable de pôle orthodontiste et alumni 2021 de l’Académie d’Art Dentaire Isabelle Dutel de Lyon. A travers son témoignage, Christopher revient sur son expérience au sein de l'AADID, nous parle de son métier et de ses missions au quotidien !
Bonjour Christopher, pouvez-vous nous en dire davantage sur votre parcours ?
La première partie de mes études n’a rien à voir avec le métier que j’exerce aujourd’hui. En effet, j’ai commencé mon parcours dans le supérieur avec un BTS Gestion et Protection de la Nature. J’ai par la suite enchaîné avec une double licence en marketing et négociation industrielle spécialisé en environnement. Pour finir, j’ai entrepris un Master en management du développement durable. Malheureusement, suite à des problèmes de santé, je n’ai pas pu soutenir mon mémoire.
Durant ces années, loin du monde du travail, j’ai eu le temps de réfléchir à mon avenir. Mon choix s’est finalement porté sur le secteur de la prothèse dentaire qui allie à la fois travail intellectuel et manuel. J’ai donc commencé un BTS prothèse dentaire avec une première année de remise à niveau. J’ai réalisé ma dernière année, en alternance, au sein de l'entreprise DEEP Company dans laquelle je travaille aujourd’hui. A mes débuts, la situation était assez délicate car mon travail en entreprise était très différent de ce que l’on faisait à l’école. Ici, pas de four à céramique, pas d’articulateur, pas de fronde. En effet, chez DEEP Company, nous sommes spécialisés dans la fabrication de gouttières d’alignement dentaire transparentes. Ce sont des dispositifs médicaux très différents de ceux réalisés globalement en laboratoire de prothèse dentaire « traditionnel ». J’ai donc énormément travaillé sur mon temps libre pour ne pas décrocher et rendre mes pièces de maîtrise dans les temps. Cela ne m’a pas empêché de m’impliquer un maximum dans mon travail et d’obtenir mon diplôme en parallèle. A l’époque, mes missions consistaient à réceptionner, couler, contrôler, scanner et suivre les empreintes puis de les préparer sur notre logiciel d’orthodontie en les soclant et en les segmentant afin que l’orthodontiste puisse faire le plan de traitement.
Avec l'augmentation conséquente de l’activité, et le départ d’un collègue, j’ai été amené à prendre en main le pôle orthodontique. Aujourd’hui, je manage une petite équipe de collaborateurs, ce qui me permet d’allier mes connaissances en management acquises grâce à mon master avec celles de mon BTS de prothésiste dentaire.
Quel est le métier de responsable de pôle orthodontiste, quelles sont vos missions ?
Actuellement, mes missions sont diverses et variées. Chez DEEP Company, nous incarnons une aide quotidienne pour les omnipraticiens et les orthodontistes dans le suivi et la réalisation de leurs traitements. Mon rôle est de réceptionner les plans de traitement et de vérifier que le travail de l'orthodontiste est en accord avec la demande du praticien prescripteur et de nos standards. De plus, j’assure le contact avec les praticiens qui travaillent avec DEEP Company pour répondre à leurs questions techniques et cliniques (quand je le peux). La formation au logiciel que nous utilisons est également une de mes missions. Enfin, je suis en lien avec la R&D et le service Qualité de l’entreprise pour améliorer nos produits et nos services. Je pense cependant que la mission la plus importante est d’assurer la communication entre les différentes parties et services qui composent le processus de l’aligneur.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier et à contrario, quel est le plus grand challenge que vous rencontrez ?
Ce qui me plait le plus dans ce métier c’est le contact continu avec les professionnels du secteur et les docteurs auprès de qui j’apprends beaucoup. En effet, lorsque que je travaillais uniquement en laboratoire, je n’avais pas du tout ces mêmes relations. De plus, mes journées ne se ressemblent pas, mes missions sont variées et je ne m’ennuie pas. En tant que responsable de pôle, j'aime tout particulièrement l’aspect relationnel et humain, de pouvoir échanger avec mes collègues et les docteurs sans rester dans l’ombre.
Au niveau des challenges que je peux rencontrer, le plus gros reste les relations humaines. En effet, nous sommes tous différents, avec nos caractères, nos personnalités et il faut réussir à jongler avec ça pour évoluer et travailler dans un environnement sain et constructif.
Quels sont vos projets pour les 10 ans à venir ?
L’objectif à court et moyen terme serait déjà de pouvoir structurer un pôle orthodontique solide et efficace dans l’entreprise. J’ai notamment l’envie de créer une entité regroupant les différents orthodontistes qui travaillent avec nous pour développer davantage une « vision DEEP » du traitement orthodontique. Pour ce qui est de mon rôle, je souhaite rester dans le secteur du management, toujours au sein de DEEP Company, tout en continuant de faire évoluer ma carrière professionnelle en participant à l’évolution de cette entreprise. Je suis clairement impliqué dans le projet DEEP Company et ce depuis le début. Cependant, je n'exclue pas une évolution dans un nouveau secteur cela dépendra des besoins de DEEP Company et de mes projets plus personnels. L’avenir nous le dira !
Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer dans le secteur de la prothèse dentaire?
Tout d’abord, je leur conseillerais d'identifier clairement ce qui les intéresse le plus dans le secteur de la prothèse dentaire, qui est extrêmement vaste, et surtout de ne pas se mentir au niveau de leurs propres compétences. Si on prend mon cas, aujourd’hui, je suis conscient que je ne suis pas le plus grand des prothésistes dentaires étant donné que mon parcours s’est essentiellement concentré autour de l’orthodontie et de l’aligneur. Cependant, toutes les études que j’ai entrepris par le passé m’ont permis de développer d’autres compétences qui me sont très utiles aujourd’hui dans mon métier : la rigueur, la maîtrise des outils Office, l’analyse de résultats, la mise en place d’indicateurs de suivis, etc.
Il faut être capable de se questionner et d’être au fait de l’investissement que vous êtes prêts à mettre pour atteindre vos objectifs. Pour finir, je dirais qu’il ne faut pas s’arrêter à ce que l’on connaît, mais d’ouvrir son regard sur les évolutions du secteur pour découvrir un maximum de choses et toujours apprendre.
